ÊTRE VÉGÉTARIEN/VÉGÉTALIEN ET TIMIDE, C’EST POSSIBLE ?!

Dans mon dernier article sur le végétarisme/végétalisme, je partageais avec vous mon ressenti concernant le déclic qui nous fait passer d’un mode de vie omnivore à un mode de vie végéta*ien. Dans ce deuxième post, j’avais envie de vous parler d’un sujet encore plus personnel: le végéta*isme et la timidité.

 

quand et pourquoi devenir végétarien-végétalien

 

Végétariens/végétaliens = militants

 

Ce choix de vie est très souvent associé au militantisme. Et il est vrai que c’est normal puisque dans notre société actuelle, devenir végé, c’est refuser de se soumettre au mode de consommation majoritaire. Mais, si le fait de ne pas participer à l’exploitation animale rime naturellement avec rébellion, de nombreux végés vont plus loin et se battent chaque jour pour faire en sorte que les choses changent. Pour que les gens ouvrent les yeux sur la réalité de notre système. J’admire énormément ces personnes. Le courage qu’elles ont de défendre les droits des animaux au quotidien. Et je pense que sans elles, les choses n’avanceraient pas aussi vite que c’est le cas aujourd’hui. Cependant, je ne suis pas comme ça.

 

Timide de caractère

 

Pourquoi ? Tout simplement parce que ce n’est pas mon caractère. J’ai toujours été discrète et réservée. J’avoue que j’ai longtemps eu du mal à l’assumer, mais je suis introvertie. En plus de ça, je déteste les débats et les conflits. Est-ce incompatible avec une position ferme concernant le respect des animaux ? Je ne pense pas. Voilà à mes yeux, les difficultés et les points positifs à être timide et végé.

 

 quand et pourquoi devenir végétarien-végétalien

 

Ce mode de vie qui questionne

 

Tout végé a au moins une fois dû répondre à la question “pourquoi ?”. Pourquoi as-tu décidé d’arrêter de manger de la chair animale ? Des produits animaux ? Quel que soit votre caractère, vous n’y échapperez pas. Votre famille, vos amis, des connaissances, des inconnus… C’est un peu la première question qui tombe. Pour l’instant, quand on fait ce choix, il faut se justifier. Et, même si c’est difficile pour moi de confronter mes arguments (auxquels je crois profondément) à ceux de personnes omnivores, parfois bornées voire jugeantes, je pense que ma plus grande part de militantisme se trouve ici, dans le simple fait d’avoir fait le choix d’être végétalienne.

 

Semer des graines en guise de réponses

 

Ainsi, je n’impose jamais ma vision des choses, je ne fais que répondre aux questions qu’on me pose. De toute façon, elles viendront d’elles-mêmes dans la tête des personnes qui vous entoure. Pas besoin de leur donner les réponses avant même qu’elles ne se soient interrogées. Le simple fait que votre mode de vie soit différent suffit à semer une graine dans leurs esprits. Ensuite, il y a deux situations: soit la personne vous pose des questions, et dans ce cas, c’est qu’elle est dans une démarche active pour recevoir votre réponse (même si elle ne semble pas prête à l’entendre), soit la personne se fiche de votre façon de vivre, et alors, c’est tout simplement qu’elle n’est pas prête à en parler.

 

À l’inverse, d’expérience, j’ai pris conscience que des discussions trop limitées sur le sujet, par simple envie de ne pas imposer mon mode de pensée aux autres, peut créer des inquiétudes chez mes proches. En absence d’explications, les questions restent sans réponses et les interrogations ne sont pas soulagées.

 

Et laisser le temps porter ses fruits

 

Mais, dans la plupart des situations, il est vrai que je choisis de laisser du temps au temps. Je ne fais qu’accompagner, montrer l’exemple, sans rien imposer. Malheureusement, en contrepartie, les graines peuvent mettre du temps à pousser…

 

C’est pour ça que je suis souvent frustrée de voir des gens intéressées, se questionner sur le végéta*isme autour de moi, et qui, malgré mes réponses, continuent de consommer des produits animaux. Dans ces moments-là, je me dis que je n’en fais pas assez. Néanmoins, est-ce qu’il ne vaut pas mieux prendre son mal en patience plutôt que de risquer de brusquer quelqu’un et le voir faire l’inverse de ce qu’on attendait, simplement, car il se sent attaqué ?

 

quand et pourquoi devenir végétarien - végétalien

 

À chacun sa façon de faire sa part

 

In fine, je ne dis pas qu’il y a une unique solution. Je suis persuadée que certaines personnes ont besoin d’être secouées, confrontées à des arguments chocs pour ouvrir les yeux. Mais d’autres vont être plus réceptives à une transition plus en douceur, même si on aimerait que les choses changent bien plus vite…

 

Voilà mon ressenti sur le sujet. Je vous le partage, car, parfois, je culpabilise de ne pas être assez militante, de ne pas en faire assez. Mais, il faut savoir s’accepter tel que l’on est. Et, je pense que la diversité des approches est une force pour arriver à un unique résultat final. Faire simplement sa part en donnant l’exemple, est donc, à mes yeux, déjà une forme du combat.

 
Végétarisme et végétalisme lorsqu'on est timide
 

 
Et vous, voyez-vous des effets, des liens,
entre votre caractère et votre choix de vie en ce qui concerne le végéta*isme ?
 
Julie

 

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3 juillet 2017
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2 Comments

  • Reply Vegantastic

    J'ai beaucoup aimé cet article! Je te rejoins complètement sur le fait de ne pas "militer". Au début de mon véganisme j'avais envie de participer à des actions etc… mais très vite je me suis rendue à l'évidence… Cette manière de faire ne me correspond pas. Moi mon truc c'est de faire à manger aux gens et leur faire découvrir cette cuisine (je peux te dire que ça suscite souvent beaoucp de questions^^) Chacun milite à sa propre manière et je pense qu'il n'y a pas de bonne ou de mauvaise manière de faire. Enfin, pour moi, la meilleure manière de militer est tout simplement le boycott. Là, on s'attaque directement à la source du problème et on prend notre rôle de consommateur au sérieux. Alors, ne t'inquiète pas, le simple fait d'être végé est déjà un acte militant en soi et tu peux être fière de toi!

    J'espère que tu nous écrira d'autres articles réflexion comme celui ci 😉

    Gros bisous ma belle <3

    3 juillet 2017 at 23 h 23 min
  • Reply Julie Colibri

    Oh merci beaucoup Estelle ! J'avoue que j'ai hésité à le publier n'étant pas entièrement satisfaite … C'est difficile d'exprimer ses sentiments et impressions sur ce sujet qui reste délicat, e trouver les bons mots. Alors, ça me fait vraiment plaisir de voir qu'il résonne aussi chez d'autres personnes <3 Et tu as tellement raison, la cuisine est un merveilleux moyen pour militer avec douceur et amour ! 😉

    Des bisous <3

    3 juillet 2017 at 23 h 31 min
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